dimanche 17 juin 2012

Un été trop tranquille, tome 1 de Eric Robinne

http://www.babelio.com/couv/27063_aj_m_8185.jpegNom de la saga : ??? 

Titre : Un été trop tranquille (tome 1)

Auteur : Éric Robinne

Editeur : Éditions Aleumar

Date de publication : 2007

Prix : 20€

Pages : 430 pages

Commandez sur : le site de l'éditeur

Mon ressenti :



Le résumé :

Mikhaïl occupe un poste doré à l’ambassade de Russie. Après l’effondrement de l’URSS, méprisé et oublié, il a développé d’importants trafics mafieux, aidé par son ami Kurt Linner, dit « le chimiste ». Ensemble, ils ont travaillés sur le clonage humain et la mutation du sida pour en faire un germe contagieux… Par son passé, Ludwig, ancien prisonnier d’Auschwitz, est initiateur du projet… Il semble très près du but… En cet été 2005, une importante opération devait être lancée mais une situation inattendue la compromet. Un jeune lieutenant de police en vacances, Matthieu Guillaume, mêlé aux événements par hasard, poussé par la curiosité, s’invite au cœur de ce projet ahurissant, tout en provoquant un déchaînement de violence... Au même moment, un certain Daniel Dernemont est entraîné malgré lui dans une spirale sans fin à la recherche de ses origines, tandis qu’une succession de rencontres le pousse aux limites de la folie. Ludwig n’est pas le personnage qu’il laissait croire. Et Daniel Dernemont s’enfonce dans cette histoire qui le dépasse, malgré le précieux soutien de Matthieu Guillaume. Mais à quel prix ! Mikhaïl est obligé de rester en retrait…
C’était pourtant un été trop tranquille...

Mon avis :

Ayant lu dernièrement Le Sang du Suaire, un thriller ésotérique qui m'a vraiment beaucoup plu, j'ai eu envie de continuer dans le même genre avec Un été trop tranquille. En plus de cela, la couverture étant plutôt jolie et le résumé très prometteur, j'ai foncé ...

Et j'ai bien aimé, mais sans plus. Dans ce premier livre d'une saga en six tomes, on retrouve pratiquement tous les ingrédients qui caractérisent si bien le genre. Entre suspense, rebondissements de situation et ambiance glaciale, on vit à 200% la descente aux enfers de nos personnages. Sauf que les points négatifs du livre font perdre au moins un quart du plaisir de la lecture. En effet, la trame de narration n'est pas respectée, l'enquête commence très mal et les détails techniques péjoratifs dérangent beaucoup.

Dès les premières pages, j'apprécie beaucoup de découvrir les personnages. Le démarrage du roman se fait de manière très "facile" et efficace puisque l'on entre rapidement dans le vif du sujet. Mais lorsque l'intrigue policière fait son arrivée, la cadence ralentit et on ressent beaucoup de lenteur : on rame complètement. Heureusement, ce n'est que provisoire, et le rythme revient au fur et à mesure de la progression de l'intrigue.

Le style d'Eric Robinne est simple et coule de source. Au premier abord on ne peut qu'accrocher et en vouloir davantage, mais... J'en viens au gros problème que j'ai rencontré dans ma lecture, c'est-à-dire : les défauts techniques. Beaucoup de coquilles, de fautes de frappe, de phrases mal tournées avec une syntaxe très folklo et un usage abusif des points d'exclamation. Rien que des détails, me direz-vous, mais que l'on rencontre assez souvent pour en être agacé. On sent trop qu'il manque une relecture...

L'univers est implanté avec simplicité et authenticité mais laisse beaucoup trop de latitude au lecteur pour se le représenter. J'aurai aimé que certaines descriptions soient moins brèves et plus fouillées. Cela aurait sans doute effacé ce sentiment d'être "perdu dans la nature".

Le gros point positif de ce premier roman : les personnages. Éric Robinne nous présente dès le départ, une multitude de protagonistes avec efficacité, sous leurs aspects physique et moral. Leur caractères sont approfondis de manière intéressante, aussi bien ceux des "gentils" que ceux des "méchants" ! 

J'en viens maintenant à l'autre défaut que j'ai relayé brièvement plus haut, à savoir le non respect de la trame de narration. Au début du roman, chaque chapitre correspond au point de vue d'un personnage différent. En général, dans un thriller, l'auteur est censé respecter jusqu'au bout cet ordre d'alternance. Et bien, dans ce first opus ce n'est pas le cas. Après avoir dépassé les cinquante premières pages environ, l'auteur délaisse certains personnages pour les reprendre après. 
Éric Robinne m'a confié personnellement que c'était volontaire de se part, il voulait "casser les codes du  genre".

Là où l'auteur a fait un véritable travail de chirurgien, c'est au niveau de l'intrigue. On sent que tout a été mûrement réfléchit avant d'être posé sur papier. Je tiens d'ailleurs à le féliciter pour avoir réussi à faire tenir jusqu'au bout, avec du béton de compét', un aussi grand nombre de personnages et une intrigue aussi complexe. De plus, les liens que chaque personnage a avec l'intrigue sont expliqués à l'endroit voulu du livre.

Les points positifs : l'éventail de personnages que l'auteur nous présente assez en profondeur, l'intrigue construite sur des bases solides avec un nombre de fils impressionnants, une fin qui clôture à merveille ce premier tome.
Les points négatifs : les défauts techniques et l'univers pas assez fouillé qui manque cruellement de profondeur.

La fin m'a séduite. Elle clôture ce premier tome avec beaucoup de fraîcheur, entre toutes les révélations qu'elle nous apporte et l'adrénaline qu'elle nous fait ressentir. Grâce à elle, on ne regrette absolument rien jusqu'à la dernière page !

Bien que cette première aventure se soit soldée par des ressentis entre hauts et bas, je suis très tenté de la poursuivre avec le tome 2 : La fille aux sex-toys ! Je reconnais que le titre est assez spécial, mais lorsque j'ai lu le résumé de cette "suite indépendante", j'ai tout de suite été enthousiasmé à l'idée de continuer le saga.

En conclusion, j'ai bien aimé cette mise en bouche qui nous ouvre de façon sympathique les portes de la saga thrilleristique d’Éric Robinne, malgré quelques points qui gâchent un peu le plaisir de la lecture.

« Lentement, quelques larmes inondèrent  les yeux de Daniel et l'une d'elles descendit sur sa joue sans qu'il ne réagisse. Il avait la gorge nouée et sa respiration était difficile. Il avait très envie d'être ailleurs, loin d'ici, d'être plus jeune de quelques jours. S'il ne s'était pas rendu au rendez-vous du notaire, tout aurait été si différent. »

- Page 426
Une bonne entrée en matière !

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